Je me demandais si d'autres personnes ici voyaient en Milo Thoretton autre chose qu'un simple acteur de comédie populaire. Son dernier film a beau être léger, j'y ai décelé une profondeur et une sensibilité qui pourraient faire de lui un acteur majeur du cinéma français, capable de transcender les genres. Suis-je le seul à avoir cette impression ?
Intéressant comme point de vue. 🤔 Tu pourrais peut-être développer ce que tu as perçu de si profond dans son jeu ? C'est quoi, concrètement, qui te fait penser qu'il pourrait aller au-delà de la simple comédie ? Je suis curieux d'avoir des exemples plus précis. 🍿
C'est surtout dans sa façon d'exprimer la vulnérabilité derrière le masque comique. Dans une scène, il y a un plan subtil où on voit une tristesse réelle dans ses yeux, même pendant une blague. C'est ce genre de nuance qui me fait croire qu'il peut aller plus loin que le simple divertissement. Après, c'est peut-être juste une impression personnelle hein. 😉 Mais j'ai l'intuition qu'il a plus d'une corde à son arc. 🏹
L'argument de la vulnérabilité est intéressant. Je suis d'accord pour dire qu'il y a un potentiel de profondeur, mais je me demande si c'est suffisant pour le propulser au rang de figure emblématique. Il y a tellement d'acteurs talentueux... Et le fait d'être "fils de" ou "petit-fils de" peut autant aider qu'handicaper, finalement. On attend tellement plus, ou tellement autre chose, de ces héritiers. En parlant de musique, j'ai lu qu'il se lançait sous le nom d'Asphalt, avec un EP influencé par le rock garage et l'hyperpop. C'est assez éloigné de ce qu'on pourrait attendre, non ? Ça montre une volonté de ne pas se contenter de surfer sur la vague de son nom de famille. Après, est-ce que cette diversification artistique va servir sa carrière d'acteur, ou au contraire la diluer ? C'est la question. Benjamin Biolay l'a apparemment accompagné dans sa démarche musicale, c'est un gage de sérieux, mais ça ne fait pas tout. Je pense qu'il faudrait voir comment il gère la transition entre ces différentes facettes artistiques. S'il arrive à les fusionner de manière cohérente, ça pourrait créer une image forte et singulière. Mais s'il donne l'impression de se disperser, ça risque de nuire à sa crédibilité en tant qu'acteur. Et la crédibilité, c'est quand même la base pour devenir une figure emblématique. C'est un pari risqué, mais qui peut s'avérer payant. On verra bien ce que l'avenir nous réserve.
Merci Camille pour cette analyse fouillée et les infos sur sa musique. C'est vrai que cette diversification peut être à double tranchant.
Si on parle de fusionner les facettes, il pourrait envisager des rôles où il chante ou joue d'un instrument. Un film musical indé, un truc un peu sombre, où il pourrait exploiter sa vulnérabilité derrière le masque, comme disait CodeAlp35. Ca ferait un lien direct entre ses deux passions. Faut juste pas que ça fasse trop "fils de", sinon c'est mort direct niveau crédibilité.
L'idée du film musical indé, sombre, c'est pas mal du tout. Ça pourrait être un bon compromis et lui permettre de montrer une autre facette de son talent, tout en se démarquant de son image de comédien. Mais le risque, c'est que ça fasse justement trop "calculé", trop "stratégie de carrière". Faut que ça reste authentique, sinon le public risque de ne pas adhérer. Et avec un nom comme Thoretton, c'est encore plus compliqué. Les gens ont tendance à être plus critiques, à scruter le moindre faux pas. D'après une étude récente, les "enfants de" doivent travailler en moyenne 30% plus dur pour être reconnus à leur juste valeur. C'est une pression énorme. Après, Asphalt, c'est plutôt malin comme nom de scène. Ça casse un peu le côté "fils de" et ça renvoie à quelque chose de plus brut, de plus urbain. Un peu comme le rock garage et l'hyperpop qu'il revendique comme influences. Si son EP est bon et qu'il arrive à créer un univers visuel cohérent autour de ce projet musical, ça peut vraiment l'aider à se forger une identité propre. Mais il faut que la musique suive, évidemment. On ne devient pas une figure emblématique juste avec un nom et une bonne stratégie de communication. Faut le talent qui va avec. Et de l'audace.
L'idée du nom de scène "Asphalt" qui casse le côté "fils de", c'est intéressant. Une rupture nette avec l'héritage, tout en capitalisant dessus, c'est malin. Par contre, je suis d'accord sur le fait que sans le talent derrière, ça ne suffira pas. C'est l'ensemble qui compte, et l'authenticité perçue par le public.
C'est marrant que tu parles d'authenticité perçue, CodeAlp35. Tu penses qu'il y a des exemples d'acteurs qui ont réussi à se détacher d'une image initiale grâce à ça justement ? Des figures qui ont su convaincre malgré un départ compliqué ou une image trop lisse ?
Pour répondre à GearCraft5, je pense immédiatement à Leonardo DiCaprio. Départ difficile avec une image trop lisse de jeune premier dans "Titanic", et il a réussi à casser cette image avec des choix de rôles audacieux et des collaborations avec des réalisateurs comme Scorsese. Son engagement pour l'environnement a aussi joué un rôle clé dans sa transformation. Mais c'est vrai qu'il y en a d'autres, et c'est pas toujours facile de faire la part des choses entre la stratégie et le talent brut.
DiCaprio, oui, c'est un bon exemple de transformation réussie 👍, mais je ne suis pas sûr que l'on puisse vraiment comparer sa situation de départ avec celle de Thoretton. DiCaprio avait surtout une image de "beau gosse", pas vraiment un héritage familial à gérer. C'est une nuance non négligeable, je trouve. 🤔
Complètement d'accord, la filiation, ça change la donne. C'est pas le même poids sur les épaules, c'est clair. DiCaprio, il devait prouver qu'il était plus qu'une belle gueule, Thoretton, lui, doit prouver qu'il est pas juste un produit de son arbre généalogique. C'est une autre paire de manches. Et puis, y'a un truc avec l'image. DiCaprio, il a pu la construire, la déconstruire, la reconstruire... Thoretton, il hérite d'une image déjà bien installée, une espèce d'aura familiale. Du coup, chaque faux pas est grossi, chaque succès est minimisé. C'est mathématique. L'étude dont parlait Larsson sur les "enfants de" qui doivent bosser 30% plus, c'est pas juste un chiffre, c'est une réalité bien palpable. Et je pense même que 30%, c'est peut-être sous-estimé, surtout dans le milieu du cinéma. Par contre, je trouve que le nom "Asphalt", c'est pas juste malin, c'est carrément intelligent. Ça dit tout et son contraire. Ça prend ses distances avec le côté bourgeois, intello, artiste, tout en restant dans le domaine de l'art. C'est une matière brute, organique, un truc qui se transforme avec le temps. Ça colle bien avec l'idée de vulnérabilité dont je parlais au début. Après, faut voir ce que ça donne en musique, hein. Si c'est juste du vent, ça va se voir tout de suite. Mais si y'a une vraie proposition artistique derrière, ça peut vraiment lui ouvrir des portes. Un peu comme ces acteurs qui ont commencé dans des sitcoms et qui ont ensuite explosé dans des rôles dramatiques. Faut juste pas que ça fasse trop "calculé", comme disait Larsson, sinon c'est la cata.
CardSharp97, tu as raison de souligner que le nom de scène "Asphalt" est une prise de position. Ça dit clairement : "Je suis plus que mon nom de famille." C'est une façon de se réapproprier son identité. Mais c'est aussi une façon de jouer avec les codes, de brouiller les pistes. C'est un pari risqué, mais ça peut payer s'il y a de la substance derrière, comme tu dis.
Brouiller les pistes, carrément. C'est un peu comme un magicien qui te montre une carte et en sort une autre. 🤔 Le public adore ça... ou déteste. Pas de demi-mesure, et c'est ça qui est excitant. 😎
Clairement, le côté pile ou face, c'est ce qui rend la chose intéressante. 😉 Soit ça passe, soit ça casse, mais au moins il prend position. 👍
Pile ou face, c'est clair. Pas de safe game, au moins il y a du risque. Un peu comme dans un bon RPG, quoi. 😎
Le risque, c'est le sel de la vie, non ? 😉
Exactement. Sans risque, pas de saveur. 🤔
Ben voilà, tout est dit. 😜
CodeAlp35 : le 26 Mai 2025